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Langue de bois, je te tiens !


La langue de bois est un procédé à double tranchant. Il permet aux personnalités publiques et principalement politiques de sortir d’une mauvaise passe fasse aux journalistes suite à une polémique, un scandale ou encore des révélations quelques peu gênantes.


Selon Le Dictionnaire du Diable d’Ambrose Bierce,  « le langage est une musique avec qui nous charmons les serpents qui gardent les trésors d’un autre ». Mais qu’en est-il alors de la langue de bois ? En voici quelques exemples.


Le 26 septembre 2014, sur le plateau du petit journal, la ministre de l'Education, Najat Vallaud Belkacem, embarrassée par la petite sieste de Laurent Fabius lors de la conférence du Climat à New York, explique que "Chacun a la façon de se concentrer qui lui convient le mieux". De la concentration vraiment ? "Parfois, fermer les yeux aide à la concentration", conclut la ministre devant l'air ébahit de Yann Barthès.

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Le 30 juin 2008, sur le plateau de France 3, le chef de l'État, Nicolas Sarkozy esquive maladroitement une question d'Audrey Pulvar concernant le nombre d'arrestations et de contrôles nécessaires pour atteindre l'objectif des 25.000 reconduites à la frontières. Une question à laquelle le président préfère expliquer que sa priorité, c’est de lutter contre les passeurs et les trafiquants qui s’enrichissent sur la misère de ces personnes.

 

En tant que porte-parole du gouvernement, la langue de bois est un procédé très usité. A l’image de Stéphane Le Foll, lequel a du mal à démentir les révélations de RTL qui rapportent un re port de quelques milliards d’euros du pacte de responsabilité vers l’investissement et  la consommation comme le souhaité Martine Aubry. Il finira par admettre qu’il n’y a pas de changement “de cap, par contre, on fait en sorte d’adapter les choses”. Un numéro d’équilibriste peu maîtriser donc.

 

François Bayrou a aussi admis avoir eu recours à la langue de bois une fois en estimant que “le plus important c’était l’union”. “C’était un bel exercice de langue de bois. J’ajoute que j’étais nul parce que c’était de la langue de bois”, a-t-il ainsi confessé à LaTelelibre.fr.

Jérémy Pastor

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